mercredi 17 octobre 2007

Correction du DST N° 1 TES 2 - Extraits des mémoires de Truman

1) Dans un extrait de ses « Mémoires » parues en 1956, Harry Truman qui fut président des Etats Unis au sortir de la seconde guerre mondiale, se souvient des effets de sa doctrine. Celle-ci, édictée en mars 1947, voulait contenir l’expansion soviétique commencée en Europe de l’Est deux ans plus tôt. Il évoque donc les débuts de la guerre froide et notamment une des premières crises de ce conflit atypique, le Blocus de Berlin Ouest par les soviétiques et ses conséquences.

2) L’URSS « s’efforça de riposter par des manœuvres… » et fit « … mettre sur pied une contrepartie au Plan Marshall » : le gouvernement Truman, constatant la misère des Européens au sortir de la guerre proposent une aide financière très généreuse : le fameux plan Marshal (du nom du secrétaire d’Etat de l’administration Truman). En réalité cette aide est aussi un moyen, un instrument de la doctrine Truman, qui vise à mettre un terme à l’expansion soviétique et même si elle est proposée à la totalité du continent, les Soviétiques ne peuvent l’accepter : Staline fait d’ailleurs pression sur les gouvernements polonais et tchécoslovaques séduits par l’offre américaine. L’année suivant la mise en place du Plan Marshall, l’URSS met sur pied le CAEM, « conseil d’aide économique mutuel » qui vise à organiser une coopération entre les démocraties populaires satellisées et Moscou. Ce n’est pas une aide financière et elle vise plutôt à assurer à l’industrie soviétique des matières premières et des débouchés.

La deuxième manœuvre évoquée par Truman est que « les Russes se mirent à arrêter nos trains… » … « le blocus était la contre-attaque du communisme international.. » : l’ancien président américain évoque ici la réaction de Staline non pas seulement au plan Marshall mais au modèle occidental ostensible qui se propage dans la zone d’occupation ouest- allemande tandis que dans la zone soviétique à l’Est, dénazification et démantèlement économique restent la règle. En juin 1948, pour contester contre l’unification des zones occidentales et la mise en circulation d’une monnaie qui semble présager d’une création d’Etat à l’Ouest, Staline bloque les accès terrestres de la zone ouest à Berlin ouest, privant 2.2 millions de Berlinois de ravitaillement. Le « but était de nous chasser de Berlin » : Staline cherche effectivement à occuper la totalité de la partie est- allemande. Les Américains ripostent par la mise en place d’un pont aérien qui assure plusieurs fois par jour l’approvisionnement de la ville. Ainsi le blocus s’arrête au bout de 11 mois, en mai 1949.

3) « Notre position dans la capitale était précaire » : Berlin est tout entière dans la partie est de l’Allemagne, occupée par les Soviétiques depuis la chute du nazisme. De fait, les zones d’occupation occidentales Berlinoises sont enclavées dans la zone soviétique : il était donc facile à Staline d’en bloquer les accès vers l’Ouest. Cette situation est le fruit des conférences interalliées de 1945 (Yalta et Postdam) qui consacraient le retour de la paix sous l’égide de la Grande alliance. Après 1945, elle aboutit à une intenable confrontation entre les deux idéologies antagonistes, le capitalisme libéral à l’Ouest et le communisme totalitaire à l’Est. Staline ne peut souffrir cette tête de pont occidentale que constitue Berlin Ouest sur le territoire qu’il contrôle.

4) Le blocus de Berlin avait « amené beaucoup d’Européens à comprendre la nécessité de liens plus étroits entre les nations occidentales ». Après la crise, les Européens entrèrent dans l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui les place sous la défense américaine, notamment nucléaire. La peur du communisme et d’une guerre atomique (URSS dotée de la Bombe atomique en 1949) est réelle à cette époque en Europe et l’opinion publique est majoritairement pro américaine.

Quant à l’Allemagne, elle est coupée désormais en deux Etats : la RFA (République fédérale Allemande) à l’Ouest, sous influence américaine (bénéficiaire du plan Marshall et entrée dans l’OTAN en 1955) et la RDA (République démocratique allemande) démocratie populaire satellisée par l’URSS.

5) Ce conflit est symptomatique de la guerre froide car l’affrontement entre Etats Unis et URSS y est indirect et idéologique. Il aboutit en outre à une séparation en deux à l’échelle d’un pays (deux Etats) qui contribue à la bipolarisation du monde, c’est à dire la coupure en deux blocs, l’un influencé par les Etats Unis et l’autre par l’URSS.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

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